RODILHAN : Témoignage de Christian Coll, président du CTPR El Mundullo de Béziers - COMMUNIQUÉ DE L'ONCT
Christian Coll, président du Cercle taurin "El Mundillo" de Béziers qui était accompagné du matador Tomas Cerqueira, a été fortement gazé dans leur voiture par un groupe d'anti-corrida à 200 mètres des arènes de Rodilhan. Pris de malaise dans les arène,s il a été pris en charge par la Croix Rouge et a quand même pu rejoindre Béziers en fin journée... Voici son témoignage transmis à la mairie de Rodilhan à toutes fins utiles :
" Arrivant au 3eme rond point dans Rodilhan, environ à 200 mètres des arènes où je me rendais dans le véhicule de Thomas de Barros (matador de toros sous le pseudonyme de Tomas Cerqueira) ; nous avons été bloqués par un groupe d’environ quarante personnes anti-corrida certains masqués et plusieurs s’exprimant dans une langue étrangère. Trois, quatre individus ont proféré des menaces à notre encontre: « nous allons casser le véhicule, assassins, corrida basta... » en se couchant sur le capot du véhicule, alors que d’autres le secouaient fortement. Un véhicule de type Kangoo ou similaire bloqué lui aussi sur notre coté droit a réussi à passer le barrage, nous l’avons suivi. A ce moment là un individu (peut-être une femme) s’est glissé sur notre coté passager avant où je me trouvais et profitant de l’entre-ouverture de la vitre de la portière droite nous a envoyé un jet de gaz lacrymogène. J’ai été particulièrement touché se qui m’a procuré des picotements au visage et aux yeux...
Nous avons pu alors franchir ce barrage contre la volonté des anti-corrida et arriver aux arènes où nous sommes rentrés après nous être garés. C’est alors que je me suis senti très mal à l’aise : difficulté pour respirer, picotements dans la bouche et aux yeux. Mon ami Thomas de Barros m’a alors amené dans une pièce située dans l’enceinte des arènes où la croix Rouge m’a pris en charge durant une quarantaine de minutes : lavage du visage, prise de tension (plus de 16), réconfort... durée au bout de laquelle je me suis senti un peu mieux, tout en conservant une certaine gêne pour respirer et quelques picotements au visage. J’ai mis mon blouson imprégné de gaz dans un sac en plastique.
Pour rejoindre notre véhicule nous avons quitté les arènes une trentaine de minutes après la fin de la Corrida sous la protection des gendarmes et des CRS. Nous avons quitté Rodilhan par une petite route balisée par les forces de l’ordre..."
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COMMUNIQUÉ :
« Malgré l'interdiction qui leur était faite de manifester, les sympathisants du CRAC ont franchi les limites du périmètre de sécurité fixé à Rodilhan et se sont livrés à l'intérieur de celui-ci à des actes de vandalisme contre les véhicules de divers aficionados. Ils s'y sont livrés aussi à des voies de faits sur diverses personnes, dont Emmanuel Durand, avocat de l'Observatoire, qui a été physiquement agressé alors qu'il se rendait aux arènes.
Espérant encore que l'Ordre Républicain prévaudra sur le désordre imposé par ces groupuscules subversifs, l'Observatoire National des Cultures Taurines, qui, au travers de ses avocats, avait, voici une semaine, mis en garde le Préfet du Gard et le Parquet de Nîmes contre ces troubles à l'ordre public qui se sont malheureusement produits, attend désormais de ceux-ci que des sanctions exemplaires soient prises. Si ce n'était pas le cas, le risque serait grand, de même que leur responsabilité, de voir le parvis des arènes se transformer à l'avenir en champ de bataille, les aficionados, dont la patience a été exemplaire jusqu'ici, n'étant plus disposés à se faire agresser impunément.
L'Observatoire National des Cultures Taurines, comme il l’a fait à Rion, engagera ses moyens juridiques au service de ceux qui, ayant été agressés, souhaitent porter plainte à l'encontre de l'organisateur de cette manifestation interdite, voire de ceux qui lui ont permis de dégénérer, les mettant ainsi sciemment en danger. »