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LO TAURE ROGE
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  • Défendre et promouvoir la Culture et l'Art Tauromachique en OCCITANIE - Pyrénées-Méditerranée et au-delà. «Vous aimez la corrida ? Sachez la défendre ! vous n’aimez pas la corrida ? Sachez la comprendre !» - Site animé par Hugues Bousquet
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22 avril 2020

1897 - un règlement taurin à Béziers

couvertureLes arènes de Béziers furent inaugurées le dimanche 11 juillet 1897 par une  "Gran Corrida Espagnola" avec six toros de la ganaderia du marquez Enrique de Salamanca, combattus les matadors : Antonio Reverte et José Garcia l'Algabèno. Comme le montre la carte postale les arènes n'étaient pas tout à fit treminées. 

Nous publions les pages du livre  "Arènes de Béziers" paru en novembre 1898 relatant la mise en place de la Commission extra-municipale et d'un règlement. L'orthographe et le vocabulaire du  règlement publié sont du Publicateur de Béziers du 18/juin/1897...

 

2- arenes 1898 vides

 LA COMMISSION EXTRA-MUNICIPALE -

" Si la municipalité de Béziers n’était pas concernée financièrement par l’édification de la plaza, elle l’était en tant que membre de la Fédération des Cités du Midi par les décisions prises en 1896, lors du Congrès de Toulouse, enjoignant au ville membres ayant des arènes d’établir un règlement taurin.

Pour ce faire le conseil municipal mis en place une Commission extra-municipale sous la présidence du maire Alphonse Mas, avec comme vice-président Louis Azais et secrétaire Émile Sihol.

Cette commission composée d’aficionados comprenait : Étienne Pascal, Lucien Martel, Théophile Arnaud, Jean Guy, Ludovic Gaujal, Joseph Biscaye, Louis Bonnaud, le docteur Bourguet, Fulcrand-Coste, le vétérinaire Gelis, Élie Granaud, Étienne Lajus, Alfred Marty, Paul Cambos, Louis Arnaud et Henry Boyer ; tous compétents en matière tauromachique. Certains marqueront l’histoire des arènes, soit en tant que conseiller municipaux, soit en tant que membre de la Société tauromachique et (ou) actionnaire de la future Société immobilière des Arènes (1919).

Trois d’entre eux – Louis Azais, Émile Silhol et Étienne Lajus, furent mandatés pour élaborer rapidement le règlement des courses de taureaux de la Ville de Béziers. Celui-ci comprenait trois grandes parties : les courses de première catégorie : courses de cartel, celles de seconde catégorie : courses de novillos et la troisième les courses landaises, provençales et espagnoles ordinaires. Adopté par la Commission extra-municipale le 25 juin 1897, le règlement reçoit les signatures de tous les membres ainsi que celle de l’empresa des arènes Arthur Fayot et du docteur Sicard, adjoint au maire.

Le 18 juin 1897 Le Publicateur de Béziers publie de façon à être agréable à ses lecteurs les grandes lignes du règlement, non pas celui adopté par la Commission extra-municipale mais celui régissant les corridas de muerte en Espagne, il est vrai que celui de Béziers s’inspirait énormément de celui-ci.

Cette publication montre à la fois qu’il existait dans cette ville un intérêt marqué pour la tauromachie et la nécessité d’expliquer au lecteur néophyte le déroulement réglementaire d’une corrida. La voici donc dans son intégralité telle que publiée. (aux aficionados de découvrir les quelques modifications et le vocabulaire employé par rapport au règlement actuel).

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« Préliminaires : La course s’effectue sous la présidence des autorités et de la personne chargée de changer les tercios. C’est au matador le plus ancien en alternative, qu’appartient le droit de diriger la lidia (combat) dans le cirque. A l’heure exacte fixée sur les affiches, la porte du toril doit s’ouvrir pour laisser passer le paseo, c’est à dire les alguazils, les matadors, les cuadrillas etc., etc.

La présentation des cuadrillas, se fait sur un signal donné par le président de la course elle est annoncée par une sonnerie de trompettes. Au signal donné, les alguazils s’avancent au trot de leurs chevaux, viennent saluer le président et demandent l’autorisation de présenter les cuadrillas ; cette formalités remplie ils se mettent vivement en tête des cuadrillas, et le paseo se déroule traversant l’arène dans sa longueur pour venir saluer l’autorité, la présidence et le public ; pendant que les cuadrillas prennent leurs dispositions de combat, un alguazil reçoit la clef du toril que lui jette le président, court l’apporter au carpintero chargé d’ouvrir la porte de sortie des toros, revient chercher son ou ses compagnons et tous retournent au toril au galop de leurs chevaux. Pendant ce temps, les deux picadores de service au premier toro, prennent leur place dans l’ordre indiqué ci-après :

Les Picadores : les deux picadores doivent être placés à gauche de la sortie du toro. Le premier picador se tient environ à 15 mètres de la sortie du toro, le second à 5 mètres en arrière du premier. Les deux picadores se tiennent à un mètre de la barrière. Les picadores doivent piquer dans le morrillo (protubérance charnue entre le cou et les épaules) non ailleurs ; ils ne doivent jamais piquer dans les épaules, ni dans les reins ; sous peine d’amende ils ne peuvent jamais piquer dans l’arrière-train. A moins que les conditions de l’animal ne les obligent à le faire, les picadores ne doivent jamais s’éloigner de la barricade de plus de deux longueurs de cheval. Chaque picador piquera rigoureusement à son tour, sans placer deux piques de suite, sauf le cas ou l’animal rechargerait. Si le cheval reçoit une blessure grave et que le picador le sente chanceler sous son poids, il devra changer de monture le plus tôt possible.

Les picadores renversés ou qui, perdent leur monture, ne doivent jamais traverser l’arène, ils doivent se retirer dans le couloir de barrière et prendre un nouveau cheval. Un picador de réserve monté et pique en main devra se tenir dans le couloir du toril, prêt à entrer en fonctions en cas ou l’un de ses compagnons serait inutilisé, de façon à ce qu’il y ait toujours dans l’arène deux picadores en permanence.

Aucun autre picador que ceux annoncés ne peut prendre part à la course. Les picadores qui ne piqueront pas à leur tour, qui retarderont l’exécution des suertes ; qui, à dessein abimeront les toros en les piquant aux épaulent, qui interviendront entre leurs collègues et le toro pour les empêcher de piquer, qui ne défendront pas leur monture comme ils le doivent, qui désobéiront au chef de la lidia ou qui investiront le public seront punis d’une forte amende par le président.

Les Banderilleros : les banderilleros ne doivent entrer en scène qu’après le signal donné par le président pour changer de suerte. Chaque banderilleur doit piquer au moins une paire de banderilles, c’est au président à juger si un plus grand nombre est nécessaire. La suerte de banderilles ne doit pas excéder dix minutes par toro.

Le Madator : c’est au matador le plus ancien en alternative qu’incombe le soin de diriger la course et de placer ses hommes. C’est lui qui dirige les gens à pied (peones). Et leur donne des ordres de placer ou déplacer les toros de les faire sortir de leur querencia,de les ouvrir aux suertes, etc. Le matador pendant le premier tiercio doit veiller sur son picador et se trouver prêt de suite en cas de chute de celui-ci. Dès le signal donné le matador doit faire son brindis à la présidence au moment où il va pour tuer son premier toro. Lui seul a le droit d’ordonner à ses hommes de l’aider pendant la suerte. Il doit autant que possible mater avec art ; les coups bas, les estocades dites « de recours » (demi-tour, pas de banderilles, à la poursuite) n’étant admises que si les conditions du toro sont mauvaises, soit que le toro tienne querencia derrière un cheval mort, ou qu’il se réfugie dans les barricades. Après les dix premières minutes, si le matador ne s’est pas débarassé de son adversaire, il reçoit un premier avis de la présidence. Le second et le troisième et le dernier avis lui sont donnés de cinq minutes en cinq minutes. Après le troisième avis si le toro n’est pas maté, le président donne l’ordre de faire sortir les « cabestros » - dompteurs – qui ramènent l’animal au toril. Dès que le président a fait sortir les cabestros, le matador sous peine d’amende, doit se retire à la barrière.

Articles supplémentaires :

- Un torero ne doit quitter l’arène qu’après la course terminée et après avoir salué la présidenc, sauf le cas de blessures ou d’indisposition.
- Tout toro qui n’a pas pas pris de pique doit être banderillé à feu.
-
Le toro qui ne prend aucune pique, sur la demande du public et l’ordre de la présidence, peut-être ramené au Corral et remplacé par un autre (mais dans ce cas seulement).
- Tout toro qui a pris des piques, quoique banderillé à feu, doit périr dans l’arène.
- Si le matador durant le temps qui lui est accordé n’a pas maté son toro, et que le toro rentre au Coral, le public ne peut exiger son remplacement. »

Hugues Bousquet, dans "ARÈNES de BÉZIERS - 120 ans de passion taurines, lyriques, festives" ed. du Chameau Malin - page 26.27.28.

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