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LO TAURE ROGE
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  • Défendre et promouvoir la Culture et l'Art Tauromachique en OCCITANIE - Pyrénées-Méditerranée et au-delà. «Vous aimez la corrida ? Sachez la défendre ! vous n’aimez pas la corrida ? Sachez la comprendre !» - Site animé par Hugues Bousquet
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AFFICHE 2024 AIGNAN Y TOROS

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AFFICHE 2024 AIGNAN Y TOROS

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4 septembre 2022

ARÈNES DE LACHEPAILLET SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2022 par Tierry Girard

 FbvKo6UXoAgXD0AC’est un bon lot de novillos qu’a débarqué aux bords de l’Adour, l’incargada de « Los Maños » en provenance de Saragosse. Rien à dire sauf que même dans un bon lot, sur six il y a souvent un ou deux moins bons que les autres et aussi un ou deux au dessus du lot (ce sera le quatrième et le cinquième), et Christian a mal sortéé cette course, ça arrive, et ça arrivera encore, il a pris les deux les moins aptes à faire briller un torero et un ganadero.

FbvKo7IWAAIxkKcSurtout le novillo sorti en 6 ; une fois n’est pas coutume commençons par la fin, par ce novillo à l’aspect d’un toro, negro, burraco, meano corrido, un peu lucero, mais lourd sans mobilité, défensif, dur même à banderiller, le grand Morenito qui d’habitude nous fait régaler y est allé une par une c’est vous dire. Au cheval, il a pris un peu de fer en deux rencontres avec Sandoval mais ce toro n’a pas poussé, réservé le mec, et dangereux aussi. Quand Christian s’est préparé pour le tester une troisième fois au capote au centre du ruedo, un silence pesant s’est soudain abattu sur Lachepailet, un abanico de capes, au moins huit, autour du cheval les yeux rivés vers le centre de la piste où Parejo a enclenché une série de gaoneras se faisant frôler par les cornes à chaque passe. Impressionnant ce silence, court mais soudain, et très beau ce quite devant un tel novillo. Passons sur les banderilles voir plus haut, il ne brinde pas le toro et quelques gouttes de pluie viennent en rajouter, la faena commence d’une entame classique ; pas la firme habituelle des débuts de faenas de Christian. On se dit déjà qu’il va repartir de Bayonne sans trophée on se console en disant qu’il a pris les deux couènes du lot, que cette novillada va finir à menos mais c’est mal connaître le petit Parejo, Rincon avait « inventé » un toro de Rocio de la Camara à Vic le 6 Juin 1992, c’était la « une » de Sud Ouest et l’expression vient de là, et bé Christian a inventé un novillo à oreille à Bayonne le 3 Septembre 2022 à 13 heures. Dès la deuxième série applaudie à droite la faena va à mas, il prend à gauche dans un mouchoir et reste sur la « zurda » en tirant tout ce que le toro à dans le ventre et même s’il y a peu, Christian en fait un festin, terminé par des séries de pechos où le toro et lui font des vagues sur le sable de Lachepeillet avec en fond bleuté des pirates mal réveillés ornant les burladeros et pas encore effacés depuis la goyesque de la veille. Adornos en passes inversées qui émotionnent et transmettent et espadazo pour une oreille au dernier de la classe des six « maños ».

La course entière :
Victor Hernandez bleu lavande et or montre de belles choses au capote, se fait désarmer mais ni la musique ni la présidence n’en tiennent compte et il coupe une oreille après une bonne faena devant un bon premier. Plus malchanceux à la mort devant un excellent quatrième, toro à oreilleS et queue mais après deux épées 4 descabellos et un puntillero maladroit le toro est applaudi et c’est tout.

Yon Lamotte en vert et or, tombe sur un bon lot, une oreille aurait du tomber au deuxième de la course mais il a pinché la première épée et le président est resté ferme. Au cinquième, toro de rêve chargeant avec classe, bon dans tous les tercios, Yon sert une grande faena mais perd tout à l’épée : pinchazo, mete y saca, pinchazo pinchazo, les oreilles se sont envolées…et le novillo à fait la vuelta.

Christian Pajero mauve et or, a montré énormément de recours sur le plus mauvais lot de la tarde, il aurait pu lui aussi faire tomber deux pavillons au premier mais ce novillo très haut de tête a nécessité trois tentatives avant de tomber, et a gardé ses oreilles ; au dernier il fallait être très fort et très torero pour prétendre à un trophée et il l’a fait !

NB : Les banderilleros Rafael Gonzalez et Manolo de los Reyes ont salué au cinquième, le picador lui aussi a été très applaudi. L’incargada représentant l’élevage a salué en piste et c’était mérité.
Otra : Le très bon accueil et toujours cette sympathie des gens du Sud Ouest, on reviendra au toro blanc et autour du brasero sans se forcer.

Bayonne Christian Parejo, deux photos d'André Viard

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