PÉROLS, RIEN N’EST ENCORE JOUÉ CONTRE LA TAUROMACHIE !
La ville de Pérols (34) et le club taurin local Lou Razet ont décidé de renouer avec les novillades. Une est donc programmée dans les arènes locales - avec notamment le novillero Biterrois Christian Parejo - pour le samedi 15 juillet, ceci après une interruption des corridas de 20 ans. Immédiatement les anti-corridas ont saisie le tribunal administratif de Montpellier en référé suspension et ont obtenu du juge la suspension de la décision administrative de la ville de Pérols, en l’occurrence la tenue de la novillada ; ceci jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur la légalité de cette novillada.
Prenant connaissance du jugement de suspension, André Viard, président de l’Observatoire national des cultures taurines, observait : « le juge du référé explique que Pérols appartient à Montpellier Méditerranée Métropole où il n’existe aucune autre arène organisant des corridas, ce qui équivaut à donner de la notion d’ensemble démographique définitivement admise au sens large par la jurisprudence civile, une définition administrative restrictive. Pérols appartient bien à Montpellier Méditerranée Métropole, mais elle ne saurait être réduite à cela, elle possède sa propre histoire et la tauromachie en fait partie. En outre, les communes taurines de Mauguio (à 10,7 km), Lunel (26,6 km) ou Vauvert (37 km) seraient-elles sur une autre planète ? »
L’article L521-1 du code pénal autorise les courses de taureaux dans les territoires où existe une tradition taurine ininterrompue. En effet, concernant "la tradition locale ininterrompue" le 29 janvier 2003 la Cour d'appel de Toulouse indiquait que le cadre géographique devait être étendu et la pratique de la tauromachie limitée dans l'espace à toutes zones situées "dans le Midi de la France, entre le pays d'Arles et le pays Basque, entre la garrigue et la Méditerranée, entre Pyrénées et Gascogne". Un arrêt confirmé par la Cour de cassation le 7 février 2006. Il suffit donc qu'un village, une ville soient situés dans une de ces régions pour que novillades, corridas... puissent s’y tenir.
Tout est donc mis en œuvre sur le plan judiciaire pour que la novillade du 15 juillet se tienne dans les arènes de Pérols.
Hugues Bousquet de l’ONCT