CELA NE PEUT FAIRE DE MAL À LA TAUROMACHIE ESPAGNOLE !

16 JUIN 2023 : Miquel Iceta, ministre de la Culture et des Sports du gouvernement espagnol, président du parti des socialistes de Catalogne (PSC), a indiqué sa position sur la tauromachie dans une interview au journal El Independiente : "Mes goûts sont une chose et mes obligations institutionnelles en sont une autre".

Miquel Iceta a assisté à la Corrida de la Prensa (corrida de la presse) le 4 juin 2023 à Las Ventas, aux côtés du roi. Dans cette interview Iceta a déclaré : "J'ai dû assister à la dernière corrida de San Isidro parce que j'étais ministre et que j'accompagnais le roi ; mes goûts sont une chose et mes obligations institutionnelles en sont une autre".

Le ministre fût reçu dans les arènes de Madrid avec des opinions pour et contre : "On m'a dit : "Que Txapote vote pour toi ! et "Iceta fais ta valise", j'ai aussi rencontré des gens dans les arènes qui m'ont soudain dit que c'était bien que j’y sois allé, parce qu'il est vrai qu'ils pensaient peut-être que le gouvernement était en désaccord avec le monde de la tauromachie".

Le ministre a précisé qu'il n'était pas un amateur de tauromachie, mais qu'il n'était pas favorable à une quelconque interdiction : "Non, je ne suis pas un amateur, mais je ne suis pas favorable à une interdiction. Je veux aussi dire quelque chose que je n'ai jamais pu expliquer, parce qu'en Catalogne il s'agissait d'un vote secret, mais quand nous avons voté au Parlement, j'ai voté contre l'interdiction".

Il est resté un peu évasif lorsqu'on lui a demandé, à propos de l'exclusion initiale de la tauromachie du Bono Joven Cultural (bon culturel pour les jeunes), s'il considérait ou non les spectacles de tauromachie comme de la culture : "Eh bien, ce n'est pas que je les considère, c'est la loi qui indique que la tauromachie est un patrimoine culturel et c'est pourquoi la tauromachie dépend du ministère de la Culture, et aussi en partie du ministère de l'Agriculture, mais nous avons le Prix national de la tauromachie et c'est une obligation institutionnelle" ; il ajoute "précisément lorsque nous avons créé le Bon culturel, nous n'avons pas inclus les activités tauromachiques comme étant éligibles au financement par le biais du bon, mais la Cour suprême a rendu un arrêt considérant que, en raison de cette déclaration de patrimoine culturel, la tauromachie ne pouvait pas en être exclue. Nous avons inclus la tauromachie depuis cet arrêt et, bien sûr, dans cette nouvelle édition du bon, elle est également incluse".

L'inclusion de la tauromachie dans le Bono Joven Cultural est intervenue alors que la temporada était déjà commencé, laissant de côté plusieurs corridas qui auraient pu en bénéficier, malgré cela, le bilan d'Iceta est clair : "L'autre jour, on m'a demandé : "Mais en fin de compte, combien de fonds sont allés à la tauromachie ? Nous pouvons le dire maintenant, 48 000 euros sur les 33 millions que nous avions comptabilisés en tout. " (pour toutes les manifestations culturelles)

Enfin, il a voulu se situer entre les taurins et les anti-taurins : "Je respecte beaucoup les gens qui disent que c'est contre le bien-être des animaux et que c'est pour cela qu'il ne faut pas les encourager, mais je respecte aussi ceux qui considèrent que la tauromachie fait partie, comme le dit notre loi, du Patrimoine Culturel et qu'elle représente une tradition. Il y a aussi ceux qui disent que s'il n'y avait plus de corridas, il n'y aurait plus de taureaux de combat parce que personne ne se consacrerait à l'élevage de taureaux de combat. Tout a de nombreux rebondissements et ce que je crois, c'est que nous devons reconnaître que la société évolue beaucoup et que la préoccupation actuelle pour le bien-être des animaux n'est pas la même qu'il y a 20, 30 ou 40 ans. D'autres disent que la tauromachie finira par disparaître. Je ne sais pas".