Belle performance et retour gagnant de Carlos Olsina après la cornada de Pedrajas de San Sebastian
La semaine qui s'annonçait, était déjà un sacré parcours du combattant bien avant la corrida de Pedrajas de San Esteban. Après la cornada grave subie par Carlos, elle devenait un défi quasi impossible à relever. En effet comment imaginer au soir du samedi 31 août, à l'hopital de Valladolid, qu'il pouvait honorer ses contrats huit jours après. Et pourtant, malgré un coup de corne de 21 cms dans la jambe gauche, il était au paseillo de Péralta le Dimanche 8 Septembre où il affrontait les pensionnaires d'Ana Romero.
Le lot est sorti bon dans l'ensemble mais compliqué, bien dans le type Santa Coloma, le vent n'arrangeant pas les choses. Sans une faiblesse aux aciers, sa reprise improbable aurait été synonyme de triomphe : Oreille et Ovation, Bernabeu n'écoutant que le silence et Garzon faisant une vuelta et coupant une oreille. Grosse satisfaction : malgré les points de suture, la blessure ne paru pas affecter Carlos outre mesure. Bien que ses déplacements soient un peu moins assurés, cela ne l'a pas empêché de dessiner de belles séries dont une très méritoire, à genoux.
Le lendemain lundi 9 direction Arganda del Rey et les novillos de Tenorio. Après-midi de cauchemar avec un vent épouvantable qui rendait le lot plus dangereux encore. Un lot de toros-toros, que Madrid n'aurait pas renié : fort, imposant, en pointe, avisé....terrifiant ! Les piétons se sont accrochés ou ont expédié les affaires courantes : Aguilar : silence et ovation, José Rojo : silence et silence. Olsina réalisant quand à lui, deux faénas méritoires sur ses deux adversaires mais s'engageant difficilement à l'épée. Dans ces conditions difficiles, Charles était satisfait de ses sensations et disait s'être senti très bien devant son second. Silence et applaudissements.
Enfin mardi 10, le dernier rendez-vous de cette série, l'amenait à combattre les Penajara à Villa del Prado. Comme souvent pour ne pas dire toujours,la novillada a été exigeante, réclamant de l'engagement, de la lucidité et de l'aguante. Retrouvant toutes ses sensations, Carlos fort de ces qualités, fût « gusto » sur ses deux adversaires. De belles séries, bien enchainées et allurées. Des passes bien dessinées et serrées au possible malgré ce satané vent toujours aussi présent. La terrible blessure ne semblant être qu'un lointain souvenir, Charles s'engagea avec sincérité et sans retenue.Un pinchazo et une entière à chacun de ses novillos, oreille au premier pétition d'oreille partagée au second et ovation. Carballo coupant quand à lui un appendice et Atienza étant ovationné.
Si ce n'avait été cette légère défaillance à la suerte suprème, bien compréhensible au vu des circonstances, son retour dans les ruedos eût été un véritable triomphe. Il reste que l'exploit réalisé n'en est pas moindre, car bien peu prédisaient un tel résultat une semaine auparavant. On dit que les toreros ne sont pas des hommes comme les autres, qu'ils ne récupèrent pas pareil. Leurs facultés de récupération sont celles des toreros. Ce qui est sûr, c'est qu'après une cornada de cette importance et la semaine qui a suivi... on sait à quoi reconnaître un torero !
Prochain rendez-vous : HOY à Calera y Choza, où l'attendent les novillos de Fernando Pena, et où Charles sera plus que jamais animé de cette force et de cette volonté car il est torero au plus profond de lui.
Suerte y animo !
Piere Marti - Communiqué Pena Carlos Olsina