"viva ! viva ! viva la corrida"
Il faisait très chaud sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Béziers en ce jeudi 21 juillet 2022. Il s’agissait de montrer, à la vingtaine d'anti-corridas accourus des quatre coins de la région et particulièrement d'Italie, et surtout à la presse, qu'ils étaient en Terre de Culture taurine.
Pour cela, pas loin de quatre-vingt aficionadas et aficionados avaient répondu symboliquement présent à l'appel de la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois. À noter que R. Ménard maire de Béziers et D. Bresson maire de Cers, M. Hérail nouveau président dela CTEM de Béziers, sont venus saluer les aficionados et sont restés présent durant tout le rassemblement... Difficile aux "orateurs", n'appréciant pas "Aqui, aqui, aqui es Béziers" "viva ! viva ! viva la corrida" et autres "Olé ! Olé !" de contenir leur colère... La même colère qui les a saisis à la lecture du sondage de juin 2022 diffusé par Sud Radio sur l'implantation de la tauromachie chez les habitantsdes des villes taurines.
Il faudra - au plan national - qu’ils s’habituent et qu’ils se mettent dans la tête la phrase de l’aficionado et écrivain Albert Camus, membre du Club taurin de Paris : "La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité". Cette minorité culturelle – l’Aficion- n'est pas celle qui opprime, qui mutile, des femmes, des enfants ou des hommes dans l’impossibilité de se défendre, au nom d'une tradition religieuse, ancestrale, historique…
L'Aficion biterroise fait sienne la "Charte pour les libertés et la diversité des cultures" . Son texte est clair : « Dans un monde qui se globalise au risque de provoquer la disparition de nombreuses cultures minoritaires, il est indispensable de rappeler - comme les États membres y sont engagés par les conventions de l’Unesco de 2003 et de 2005 sur la protection et la promotion des patrimoines culturels immatériels et de la diversité des expressions cultuelles – que celles-ci, tant qu’elles ne portent pas atteinte aux droits de l’homme, doivent être respectées et pouvoir se transmettre en toute liberté.
Les différentes formes de chasse, de pêche, de tauromachie, les arts et pratiques de l’agriculture, de la viticulture, de l’élevage, de la gastronomie ainsi que les manifestations folkloriques, sportives et culturelles, la valorisation et la transmission de la langue occitane de Languedoc participent de cet Esprit du Sud qui repose sur un patrimoine ancestral amplement partagé par nos régions et qu’ils appartient à l’État de préserver. »
À nous de rester attentifs et vigilants pour défendre notre liberté et cultures !