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LO TAURE ROGE
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  • Défendre et promouvoir la Culture et l'Art Tauromachique en OCCITANIE - Pyrénées-Méditerranée et au-delà. «Vous aimez la corrida ? Sachez la défendre ! vous n’aimez pas la corrida ? Sachez la comprendre !» - Site animé par Hugues Bousquet
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5 juillet 2023

Journal Du Biterrois : ERREUR HISTORIQUE

Je lis page 29 du Journal du Biterrois (JDB)  - journal officiel de l'agglo Biterroise - de juillet 2023 dans l’encart « Opéras et toros » qui met en avant les opéras ayant lieu dans nos arènes : « la tauromachie fait bien sûr, plus tard,le gloire de ce lieu ». Il s’agit là d’une grave erreur d’inversion des faits.
En effet, ce sont d'abord des corridas qui se tiendront dans celle-ci. La première le 10 juillet 1897 pour leur inauguration… C’est plus d’un après le 28 août 1898 que sera joué Déjanire de Camille Saint-Saëns...
Tiré à 80 000 exemplaires et distribué à Béziers et dans les villages de l'agglomération biterroise j'espère qu'un rectificatif paraitra dans le prochain JDB.

JDB arenes

Pour mémoire :

Après l'incendie des arènes en bois du terrain Palazy survenu le dimanche 6 septembre 1896 provoqué par un nommé Neurisse, M. Fayot, ancien directeur des arènes de Nimes, rencontre en novembre 1896 le maire de Béziers Alphonse Mas pour lui faire part d'un projet de construction d'arènes d'une capacité de 12 500 voire 15 000 spectateurs sur le lieu actuel, le plateau de Valras. Un accord de construction est passé avec deux entrepreneurs biterrois MM Gleizes et Sautel. Les travaux débutent le 18 janvier 1897. L'objectif fixé aux 250 ouvriers du bâtiment est de terminer les travaux pour juin/juillet de la même année. En juin, si une portion des arènes sont en bois, l'enceinte et une grande partie des étagères – pierres, briques, ciment – sont terminées. La commission extra-municipale vient d'être créée et adopte le premier règlement taurin de la ville de Béziers qui est signé par l'empresa des arènes M. Fayot.

Avant l'inauguration du lieu fixée au 11 juillet 1897, le ruedo biterrois accueille le 27 juin « une novillada de muerte » avec 6 toros du Petit-Badon et le 4 juillet, 6 toros de la ganaderia de Paul Viret. L'inauguration du 11 juillet à 4 heures de l'après-midi comporte, face à 6 toros d'Enrique de Salamanca, les matadors Reverte et Algabeño. Les arènes sont combles. Le lendemain« Pica » un revistero local conclue sa rubrique par « En somme bonne corrida, qui a laissé sur le public une excellente impression. » Hélas, trois jours après, Reverte et Algabeño - le 14 juillet - seront mal servis par les 6 toros de Salas.

6 - affiche 19 09 1897Quatre autres corridas intégrales ont lieu l'année de l'inauguration, comme le 19 septembre où six Veragua seront tués par Lagartijillo et Quinito. La première temporada des nouvelles arènes se termine le 3 octobre par le triomphe de Gueritta et de Torerito estoquant parfaitement les six toros de Don Rafael Rodriguez… La même année le 12 octobre à Béziers, lors de son 1er congrès la "Fédération des Cités du Midi » ancêtre de la FSTF et de l'UVTF adopte ses statuts comprenant notamment la défense des courses de taureaux. En choisissant Béziers la Fédération rendait ainsi un hommage à l'Aficion biterroise et à ses nouvelles arènes.

L'année 1898 débute mal pour la Société Gleize-Sautel-Fayot avec la mésentente des deux premiers avec l'empresa Fayot : les résultats financiers ne permettent pas de terminer la construction du bâtiment et en février tout ce monde se retrouve au Tribunal de commerce de Béziers. Cela n’empêche pas la temporada de 1898 de débuter - toujours sous la direction Fayot - le 24 avril, avec Lagartijillo et Minuto, puis cinq corridas les 29 mai avec Pepe Hillo, 19 juin, 2 juillet où le grand Mazzantini combattra avec Bonarillo six Toros de Concha y Sierra, le 9 octobre et 23 octobre entrecoupées d'un spectacle équestre, d'une novillada le 18 septembre et de deux becerradas…

Mais si les journalistes taurins baptisaient Béziers du nom de « Séville française », d'autres allaient la nommer le « Bayreuth français » ; ceci grâce au mécène biterrois Castelbon de Beauxhostes amoureux du lyrique.  Laissons lui la plume.: « Ce fût lors d'un voyage à Valence (Espagne) que l'idée me vint d'organiser une représentation dans les arènes de Béziers. J'assistais naturellement à l'inévitable course de taureaux ; il me fût donné aussi d'entendre un concert vocal et musical qui me stupéfia. Dans les arènes (…) des chœursimpeccablement réglés et des solistes à la voix harmonieuses venaient, seuls et délicieusement, troubler le silence de l’amphithéâtre, cependant garni jusqu'au moindre gradin. (…) Je n'eus plus de repos qu'un essai véritable n'ait été tenté... ». Il ne restait plus qu'à Castelbon de Beauxhostes de convaincre Camille Saint-Saëns. Ce fût fait musicalement dans les arènes un soir de mai 1897… et le 28 août 1898 Déjanire, sous la direction de Saint-Saëns, était joué. C'est aussi cette année là que Castelbon de Beauxhostes, aficionado, suggéra de créer la  Société Tauromachique de Béziers ancêtre de l'Union Taurine Biterroise d'aujourd'hui.

Hugues Bousquet

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