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LO TAURE ROGE
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  • Défendre et promouvoir la Culture et l'Art Tauromachique en OCCITANIE - Pyrénées-Méditerranée et au-delà. «Vous aimez la corrida ? Sachez la défendre ! vous n’aimez pas la corrida ? Sachez la comprendre !» - Site animé par Hugues Bousquet
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14 novembre 2023

TOROFIESTA : PAUL HERMÉ AVEC PAREJO ET CERQUIERA

Rencontre de Paul Hermé avec Christian Parejo à la ganadería Fernay lors d’un tentadero pour l’école taurine de Béziers orchestré par Tomas Cerqueira…  
 
CHRISTIAN PAREJO

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- Sans remonter aux calendes grecques, revenons si tu le veux bien sur ton alternative qui un temps ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices…
- Cette cornada grave de las Ventas à dix jours de mon alternative représentait pour moi une première. J’avais connu des blessures importantes, mais pas par la corne. J’étais très déçu de ne pas pouvoir tuer mon second novillo, mais quand j’ai pris conscience de ce qui m’arrivait, je ne pensais qu’à l’alternative car pour moi il n’était pas question de ne pas la vivre et j’ai tout fait pour récupérer à temps.
- Quand tu t’es présenté sur le plateau de Valras le jour de la cérémonie, étais-tu totalement rétabli ?
- Non. Après ma blessure, je suis allé à Chiclana pour consulter un spécialiste, le physiothérapeute José Antonio Salas, qui m’a permis à Séville de récupérer du mieux possible avant l’importante échéance qui m’attendait. Grâce à lui, j’ai retrouvé une bonne partie de ma mobilité. On m’a ensuite enlevé le drain puis les points et posé un solide bandage pour que je puisse toréer avec un maximum d’assurance, et surtout pour que la plaie ne s’ouvre pas. J’avais tout de même un peu mal, la plaie me tirait, mais c’est comme ça que j’ai pu toréer. 
- Le fait qu’Andrés Roca Rey n’ait pu finalement tenir son poste de parrain t’a-t-il affecté ?
- C’était un cartel de rêve, mais on sait bien qu’avec nous les toreros, tout peut arriver et lui aussi a été blessé. Bien entendu, la solution du mano a mano avec Sébastien Castella me convenait parfaitement.
- Comment as-tu vécu cette journée ?
- Avec le premier toro, c’était comme dans un film. J’étais très impressionné au paseo de me retrouver aux côtés d’un maestro de la taille de Sébastien Castella. Je ressentais la pression surtout quand j’ai pinché mon premier toro alors que je pensais pouvoir obtenir une oreille. Quand j’ai vu comment mon parrain était avec son lot, j’ai ressenti de la déception parce que j’avais beaucoup misé sur cette course exceptionnelle et les circonstances nous étaient alors défavorables à cause du bétail. Mais grâce au cinquième toro, j’ai pu me reprendre et couper les deux oreilles de la grande porte, ce qui évidemment m’a totalement soulagé. Evidemment, j’ai été par la suite très heureux de sortir a hombros en compagnie de Sébastien. 
- Mais par la suite, tu n’as plus été engagé en corrida formelle…
- J’aurais voulu en toréer d’autres, bien sûr, mais j’étais bien conscient des difficultés car pratiquement toutes les ferias avaient alors leurs cartels bouclés. On a essayé d’obtenir quelques substitutions, mais ça n’a pas été possible. J’en ai donc profité pour continuer à me préparer et à récupérer et quand j’ai été engagé lors de festivals, je les ai abordés comme des corridas de toros ! J’ai toréé ceux de Fourques, où j’ai indulté un novillo de Dos Hermanas, puis de Béziers pour « La Última » où j’ai aussi triomphé. Malheureusement, celui de Rion des Landes auquel je devais participer a été annulé à cause des mauvaises prévisions météo. 
- Mais est-ce qu’en définitive, ton succès pour ton alternative a connu quelque répercussion ?
- Oui, je pense que ça m’a permis de me faire encore plus connaitre et que la bonne impression laissée dans des arènes comme Madrid, Pamplona ou Vic au cours de la saison, vont me servir pour la temporada qui arrive.
- Mais en ce moment, le mundillo se démène dans les oficinas, chacun cherchant à placer ses toreros. Tu dois bien avoir quelques retours, non ?
-Oui, bien sûr, mais tant que les choses ne sont pas certaines et annoncées par les organisateurs, il vaut mieux rester tranquille. Ce que je pense, c’est que les contrats arriveront surtout d’arène en arène selon mes résultats. 
- Au sujet de ta préparation, comment envisages-tu de l’organiser ?
- Je serai pour le moment à Béziers, mais en janvier, je partirai pour Salamanca pendant un mois pour participer à des tentaderos dans le Campo Charro, avant de revenir en février sur Béziers pour y poursuivre ma préparation, encore au campo.  
- Te considères-tu comme un torero espagnol ou français… ou les deux ?
- En Espagne, c’est à Madrid que je suis le plus connu, mais pour l’alternative, des Espagnols sont venus de toutes part, y compris de Chiclana, bien sûr. En France, j’espère que ce nouveau palier va me permettre de toréer dans toutes les ferias importantes. J’ai une peña sur Béziers, avec des personnes qui me sont très chères. Il s’y dégage une bonne ambiance et je me sens vraiment soutenu. A Chiclana, j’ai ma famille et quelques amis, mais pas de peña officielle pour le moment.
-  En ce qui concerne ta préparation, comment l’organises-tu ?
- Je n’ai pas le temps de tout faire, donc je dois me consacrer aux activités physiques qui concernent le toreo. J’aimerais par exemple jouer au foot, mais ce n’est pas forcément compatible. C’est un peu comme si un footballeur s’entrainait avec un capote et une muleta ! Chacun sa spécialité… 
- Comment te vois-tu comme matador ?
- C’est aux aficionados de le dire ! Ce que je peux en dire, c’est que ne veux pas défrauder, ni les aficionados, ni moi-même. J’observe beaucoup par la vidéo, y compris mes compañeros, comme ils tiennent la muleta, la présentation, la forme de porter l’épée, je prends le bon de chacun et tente de m’en inspirer tout en gardant ma personnalité.
- Ton opinion sur les élevages ?
-  Evidemment, j’aime avant tout les toros qui peuvent te permettre de triompher si tu leur fais bien les choses, Domecq, Núñez, mais aussi Santa Coloma…
- Ton actualité proche ?
- Quelle que soit la période, je pense tous les jours aux toros ! Pour l’heure, je pars à Madrid où habitent mes parents avec mes frères et à Chiclana pour voir mes grands-parents et mes amis…
 
On va donc souhaiter à Christian une pleine récupération avant d’aborder les prémices de la prochaine temporada en pleine forme.  On n’en est pas encore là, certes, mais je suis sûr que dans sa tête doivent déjà circuler des images de triomphes, de grandes portes qui vont avec et donc de la montée en puissance de sa notoriété. Ojalá…
 
TOMAS CERQUEIRA

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Apoderado de Christian Parejo et Directeur artistique de l’école taurine de Béziers Méditerranée, c’est avec ses deux casquettes que Tomas s’est rendu chez Olivier Fernay. Mais je crois même que j’en ai oublié une troisième, celle de matador de toros puisqu’il a aussi tienté une vache…
 
- Concernant Christian, comment as-tu analysé son alternative ?
- Comme on le sait tous, on a été contraints après sa blessure de Madrid d’entreprendre une semaine de réhabilitation express, et deux ou trois jours avant, on ne savait pas encore si on allait y parvenir ! Mais il a tout fait pour y arriver et ses efforts ont payé. Après, l’alternative était la réalisation de son rêve d’enfant. Un mano a mano avec le maestro Castella, c’est ce dont on rêve, mais ce n’est jamais facile. Je pense que l’alternative commençait un peu à se compliquer, mais j’ai aimé qu’il exprime le caractère que l’aficion française lui connait, ce qui a été sa force depuis qu’il est arrivé en France. Il a surmonté chez nous différentes épreuves, dont le passage en piquée et lors de son alternative, il a démontré son caractère avec son dernier toro, avec notamment des naturelles qui ont été peut-être les meilleures de la feria.
- Comment vois-tu sa prochaine saison ?
- On dit que quand on devient matador, on recommence à zéro et c’est un peu vrai, mais on ne peut pas oublier sa carrière de novillero, même en non piquée ici. Et en piquée, avec son passage à Madrid où il a confirmé tout ce qu’on disait de bien sur lui.  Il a été héroïque à la San Isidro, il a coupé une oreille en juillet et a pris un coup de corne à la finale. Il a aussi été très bien sur un toro à Pamplona, je dis un toro car il en avait les hechuras et le comportement. Donc, je pense que la saison sera fournie, elle servira à Christian pour entrer pleinement dans la catégorie des matadors. On aura les opportunités suffisantes pour qu’il puisse démontrer au monde entier qu’il a le talent pour être figura du toreo ! 
- C’était difficile au moment de son alternative de lui trouver ensuite des contrats, non ?
- Oui, mais de toute façon, je ne tenais pas à ce que les choses s’accélèrent trop, si on avait eu une ou deux substitutions, on les aurait prises, mais l’objectif n’était pas de faire une saison de matador, plutôt de novillero conclue par l’alternative. Sa véritable temporada de matador de toros, ce sera 2024 ! J’en profite pour remercier, concernant Christian, les bonnes intentions des empresas vis-à-vis de lui et de moi-même…
- Où en es-tu avec l’école taurine ?
- J’en ai pris la direction depuis fin 2018. Je suis content, on a de bons jeunes, avec Luis Torres, qui a débuté l’an dernier en non piquée. On a aussi Esteban et on a fait rentrer Clovis, un futur espoir pour la tauromachie française. Après, on a des plus petits, de dix-onze ans, mais aussi quelques grands plus dans l’esprit prácticos. Donc, on va dire que ça roule…

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Alors si ça roule, on va souhaiter à Tomas que ça continue à le faire lors de la prochaine temporada, pour son Christian et chacun à son niveau, pour ses protégés de l’école. Suerte !

Réalisée par Paul Hermé (site TORO FIESTA) - photos Hugues Bousquet
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